Comment la motivation peut rester vivace malgré les revers
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Je vous annonçais, dans la précédente newsletter, le sujet de celle-ci. Je reste donc fidèle à cette annonce et vous expose :
- pourquoi l’échec n’est pas forcément nuisible au maintien de votre motivation ;
- et comment votre motivation peut rester vivace malgré les revers.
Savoir échouer confortablement, sur le chemin semé d’embûches de vos ambitions, va vous permettre de passer du statut de victime à celui de responsable. Et c’est autrement plus confortable de savoir bien échouer (ou bien se ramasser comme l’exprime le langage populaire) que d’échouer-tout-court (et ne pas se relever). Ce savoir-faire permet aussi, et surtout, d’entretenir votre motivation au long cours malgré les obstacles.
Réussir à échouer confortablement
L’absence d’échec n’est pas synonyme de succès. Parfois, traverser de nombreux échecs pour finalement parvenir à nos fins semble nécessaire. Comme si l’expérience accumulée, ne nous ayant pas détruit-e, nous rendait plus fort-e. Comme si nous étions mieux armé-e pour faire face à des objectifs ultérieurs plus ambitieux.
Or, la peur de l’échec est prégnante et nous conduit souvent à ne rien tenter du tout. Qui ne tente rien n’a rien. Si nous voulons obtenir quelque chose – de la vie, des autres, de nous-mêmes -, nous devons y aller… tenter quelque chose, prendre des risques.
Nous sommes tous mus par cette ambivalence naturelle : celle d’être motivé-e par un changement de comportement pour obtenir quelque chose et, dans le même temps, être tenaillé-e par la peur.
Pour savoir comment forcer la marche malgré cette ambivalence, pour renforcer notre motivation intrinsèque à aller de l’avant malgré la peur et les échecs, deux chercheurs (James Prochaska et Carlo DiClemente) se sont penchés sur notre fonctionnement humain. Ils apportent ainsi leur modèle trans-théorique du changement (TTM) pour savoir comment échouer confortablement.
Ces chercheurs proposent un modèle explicatif et méthodologique pour réussir, malgré les chutes et rechutes, à se relever des échecs, à atteindre le bout du tunnel et, finalement, à réussir.
Bien que leur schéma en six étapes soit issu de leurs recherches sur l’addiction au tabac, il présente néanmoins un intérêt pour tous ceux qui veulent aller de l’avant malgré les échecs (interprétés ici comme non-réussites passagères).
Ces deux chercheurs ont mis au jour six étapes par lesquelles nous passerions tous, à différents degrés, selon l’ampleur de notre ambition
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Étape 1 : la pré-considération (ou pré-contemplation ou pré-intention)
A ce stade, nous n’avons aucune intention de changer notre comportement et ne sommes conscients ni de nos problèmes ni de nos besoins.
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Étape 2 : la considération contemplative (ou réflexion ou intention)
A ce stade, nous avons conscience du problème mais n’avons pas décidé d’agir. Nous pesons les avantages et inconvénients à changer de comportement.
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Étape 3 : la préparation
A ce stade, nous envisageons d’agir. Nous tentons des modifications, échouons puis recommençons. Nous en parlons autour de nous. Nous nous convainquons nous-mêmes du bien-fondé d’un changement de comportement.
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Étape 4 : l’action
A ce stade, nous passons à l’acte et modifions nos comportements avec succès pendant une période. Nous passons par une ou plusieurs étapes de rechute.
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Étape 5 : la maintenance
A ce stade, nous avons conscience du risque de rechute et nous efforçons de consolider les expériences acquises et les progrès effectués pendant la phase d’action.
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Étape 6 : l’achèvement (ou intégration ou transformation)
A ce stade, nous avons réussi. Nos actions vers le changement sont durables dans le temps. Notre motivation a soutenu efficacement notre projet. Nos anciennes habitudes ne constituent plus une menace. Le nouveau comportement est intégré. La nouvelle « bonne habitude » devient une seconde nature.
[d’après Nathalie Ducrot in Motivation On/Off, InterEditions, 2012]
Ce modèle en paliers intègre le fait que la rechute est la règle plutôt que l’exception
Si nous appliquons la progression de cette technique du TTM à n’importe lequel de nos objectifs, la rencontre d’échec perd sa connotation négative pour devenir une étape naturelle, voire indispensable, à l’achèvement du projet. (Rappelez-vous les quelques « réussisseurs » énumérés dans la newsletter précédente)
Comme le fumeur (ou l’alcoolique, ou le workalcoholic, l’addict au travail) qui alterne rechute et abstinence avant l’arrêt complet du tabac, chacun de nos projets peut pareillement s’inscrire sur une ligne discontinue jalonnée d’ajustements. Avoir connaissance de l’existence de ce processus permet d’atténuer le choc émotionnel de l’échec et nous permet de revenir plus rapidement dans une spirale de succès. Aussi restons-nous motivés parce que nous comprenons que l’échec n’est pas définitif. Cet « échec », tel un arrêt sur image (peut-être même une « régression ») n’est que temporaire. Il n’est qu’un « passage obligé » inclus dans le package de la réussite à venir.
L’échec fait simplement partie du processus d’évolution
Les chutes font simplement parties du processus d’évolution naturelle. Cette notion est à conserver en mémoire afin d’éviter de nous appesantir dans le marasme – au risque de faire capoter notre projet -, et de nous remettre en selle rapidement.
Ainsi éviterons-nous de nous fustiger inutilement (« qu’est-ce que je suis nul-le ! »), ou de rechercher des réponses vaines (« pourquoi ça n’arrive qu’à moi ? »).
Alors répétez-vous à vous-même : « Non je ne suis pas nul-le. Ce n’est pas parce que je ne réussis pas du premier coup que je suis bon-ne à rien. » (Rappelez-vous les déboires des « réussisseurs » énumérés dans la newsletter précédente).
Et surtout, gardez en mémoire : « Oui, je finirai par réussir parce que je le mérite ! » J
Cette connaissance des six étapes nous aide à relativiser nos déboires, nos déceptions, et à maintenir notre motivation quasi intacte
En conservant ainsi une détermination pleine et entière à faire du mieux possible, un objectif a priori raté peut être tenté à nouveau, modifié ou radicalement remplacé par un autre devenu plus intéressant ou plus opportun.
Réussir à échouer confortablement devient un parcours balisé d’étapes naturelles, voire indispensables, au renforcement d’une motivation sereine et durable. Nous échouons certes – c’est normal – mais nous pouvons et devons prendre soin de nous (d’où le mot « confortablement ») car c’est la condition sine qua non au maintien d’une motivation intacte. Cette attitude positive et constructive nous met ainsi en posture de recommencer autrement et de finir par réussir.
Faire preuve d’indulgence envers soi-même (je n’ai pas dit « complaisance ») et de tous ceux qui échouent autour de nous, c’est permettre aux bonnes énergies de continuer à circuler en soi et autour de soi. C’est engranger de l’expérience et du capital confiance pour soi et vis-à-vis d’autrui. C’est donner de l’espace à toutes les intelligences individuelles et collectives pour s’épanouir et fructifier et ce, dans l’intérêt de tous pris individuellement et collectivement.
On peut apprendre à « échouer confortablement » mais on peut aussi accepter de « réussir confortablement »
Remarquez la nuance : il ne s’agit plus d’échouer confortablement mais de réussir confortablement. En effet, vous pouvez atteindre vos objectifs à la sueur de votre front ou décider de vous faciliter la tâche en adoptant une autre façon d’être et de faire. Après tout, il n’y a pas de mal à se faire du bien.
Pour vous y aider, il existe de nombreux moyens et de multiples chemins. De nombreuses pistes de recherche, de réflexion, de solution voient le jour, surtout depuis qu’il est question de « bien-être au travail » et de Psychologie positive (celle qui étudie non pas les psychopathologies mais les conditions d’un mieux-être).
Et il existe aussi une formation concoctée spécialement pour vous !
Cette formation est destinée à vous éclairer sur les attitudes et comportements facilitant l’atteinte de vos objectifs, même quand vous avez des problèmes et ce, dans l’amour de et pour vous. Il n’y a décidément pas de mal à se faire du bien.
Cette formation s’inspire tout droit de mon expérience de « (re)chuteuse » et de « réussisseuse ». Elle est aussi la somme de recherches, de réflexion et de lectures approfondies, et synthétise plusieurs outils, techniques et méthodes qui fonctionnent réellement (c’est-à-dire dans la vraie vie). Après avoir suivi cette formation, vous pourriez vous exclamer : « Mais pourquoi on ne nous apprend pas ça à l’école ?! » ou « Si j’avais su ça avant… ».
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Pour en savoir davantage et vous permettre, à votre tour, de réussir vos projets, je vous invite à cliquer sur le lien ci-dessous sans perdre plus de temps :
COMMENT ATTEINDRE VOS OBJECTIFS
dans et par amour pour vous
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Suggestions pour les jours à venir
Pour nourrir vos différentes énergies de « l’intérieur »
A faire tous les matins – ou tous les jours – à votre convenance | |||||||||||||||||||||||
Énergie physique | Suggestion de la Newsletter n°1. L’avez-vous tentée ? | ||||||||||||||||||||||
Énergie émotionnelle | Suggestion de la Newsletter n°4. L’avez-vous tentée ? | ||||||||||||||||||||||
Énergie intellectuelle | Suggestion de la Newsletter n°2. L’avez-vous tentée ? | ||||||||||||||||||||||
Énergie spirituelle | Suggestion de la Newsletter n°3. L’avez-vous essayée ? | ||||||||||||||||||||||
Énergie environnementale | Suggestion de la Newsletter n°7. L’avez-vous essayée ? | ||||||||||||||||||||||
Énergie inter relationnelle
(si vous avez effectué la proposition relative à l’Énergie émotionnelle, vous aurez une impression de déjà-vu. Pas grave. Cette énergie relationnelle est si important que je vous la repropose ici avec une autre explication. Voir après le tableau) |
Tous les soirs (pendant trois semaines au moins), repensez à votre journée et remémorez-vous les trois plus longues interactions sociales que vous avez eues (avec votre famille, amis, collègues, voisins, nouvelles connaissances). Puis :
1 – Notez comment vous vous êtes senti-e avec la ou les personnes : vous êtes-vous senti-e « en phase » ? Réellement « relié-e » ou pas du tout en connexion ? Mettez une note allant de 1 à 10 (10 étant la plus forte connexion) ; 2 – Notez ensuite si vous vous êtes senti-e proche ou pas de cette ou ces personnes. Mettez une note allant de 1 à 10 (10 étant la plus forte proximité) ; 3 – Enregistrez votre évaluation quotidiennement sur un tableau du type : |
Vous suivez ainsi votre ratio d’émotion positive (et vous allez faire plusieurs autres constats 😉 Vous prendrez conscience de l’intérêt d’entretenir cette belle énergie interrelationnelle. |
Pourquoi l’énergie interrelationnelle ?
Parce que l’environnement interrelationnel – ou interpersonnel – influence notre comportement, et notre comportement influence l’environnement interpersonnel.
Parce que l’environnement interrelationnel – ou interpersonnel – modifie aussi notre santé, notre cerveau, notre vie. Rien de moins.
Parce que, de la qualité de nos relations dépend la qualité de notre vie.
Parce que ce n’est ni la richesse, ni la célébrité, encore moins l’élévation dans l’échelle sociale ou un travail durement mené et réussi, qui nous comblent…
Pour quoi l’énergie interrelationnelle ? Pour quels résultats ?
Une étude, la plus longue jamais réalisée à ce jour – commencée en 1938 et qui se poursuit encore aujourd’hui avec son quatrième directeur de recherche Robert Waldinger – prouve que ce ne sont pas des récompenses matérielles (belles maisons, voitures, comptes en banque fournis..) qui rendent les gens foncièrement heureux, mais des relations sociales de qualité, profondes, positives et solides.
Cette étude a porté à l’origine sur 724 hommes répartis en deux groupes : des étudiants en seconde année à Harvard et des personnes choisies parmi les plus pauvres des quartiers de Boston. Ces personnes ont été interviewés, observées (notamment filmées en situation familiale), dossier médical étayé (analyses sanguines, scanner…) tout au long de leur vie, depuis leur adolescence jusqu’à leur décès. Ce sont ensuite leurs enfants et petits-enfants qui sont passés sous la loupe scrutatrice des chercheurs.
Trois grandes leçons à retenir de cette étude sur l’énergie interpersonnelle
- La première est que les connexions sociales sont bonnes pour nous tandis que la solitude (contrainte) tue. Il s’avère que les personnes socialement connectées à leur famille, leurs amis, leurs communauté (professionnelle, sportive, politique…) sont plus heureuses, vivent en meilleure santé et plus longtemps.
- La seconde leçon est qu’il ne suffit pas d’être connecté pour vivre heureux. Encore faut-il que ces connexions nous relient véritablement à autrui et nous évitent la solitude. On peut en effet se sentir seul-e en couple ou au milieu de la foule. Ou qu’il ne suffit pas d’avoir « beaucoup d’amis » (type Facebook) pour vivre heureux. Ce n’est pas la quantité qui prime mais la qualité des relations.
De même, l’ambiance peut être conflictuelle mais cette atmosphère négative reste relativement positive pour la santé aussi longtemps que les personnes savent pouvoir compter l’une sur l’autre en cas de coup dur.
Cependant, mieux vaut être seul-e que mal accompagné-e lorsque ces relations deviennent toxiques car celles-ci s’avèrent pires que la solitude.
Cette étude montre que les personnes octogénaires vigoureuses et en bonne santé étaient des quinquagénaires bien entourés socialement.
- La troisième leçon est que les bonnes relations protègent non seulement notre santé, notre corps et notre cœur mais elles protègent aussi nos fonctions cognitives : notre cerveau fonctionne mieux, notre mémoire reste opérationnelle plus longtemps.
Ces « leçons » peuvent paraître évidentes à l’heure des découvertes de la Psychologie positive. Cependant, ce qui apparaît dans cette étude exceptionnelle, c’est que l’on prend conscience rétrospectivement que toutes ces personnes vieillissantes étaient convaincues, dans leur jeune âge, que la richesse, la célébrité et le travail acharné à se faire une place au soleil étaient la garantie d’une vie réussie, et apporteraient réellement le bonheur. Et que, pour certaines d’entre elles, une fois ces objectifs atteints, ce n’était finalement pas le facteur déterminant de leur bien-être. Cette étude sur 75 ans prouve que ces objectifs sont des chimères et qu’ils ne nous rendent pas plus heureux ni en meilleure santé une fois réalisés.
Nous croyons – croyance renforcée par la Société et la pensée dominante – que la richesse, la célébrité, le travail acharné, nous apporteront satisfaction et joie de vivre. Grossière erreur ! Mieux vaut le savoir dès maintenant !
D’où l’intérêt de cultiver des relations de qualité :
- Prendre le temps de cultiver des relations sincères, authentiques, chaleureuses et profondes.
- Observer ses échanges et décider de les poursuivre dans de bonnes conditions émotionnelles.
- Donner du temps au temps et aux relations de qualité parce que l’énergie interrelationnelle est ce qui nous fonde, nous nourrit, nous enrichit émotionnellement et psychiquement.
Résolutions à planifier 😀
Planifiez vos intentions d’action (n’attendez pas la Nouvelle Année pour vos « bonnes résolutions »)
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Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | dimanche |
Citations
Il n’y a pas d’échec, il n’y a que des abandons.
Albert Einstein, physicien, prix Nobel deux fois
Se tromper est humain mais quand la gomme s’use plus vite que le crayon, c’est qu’on exagère.
Nathalie Decottégnie, votre serviteur-e
Le succès, c’est d’aller d’échec et échec sans perdre son enthousiasme.
Winston Churchill, homme D’État britannique
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