Il y a quelques jours, en « feuilletant » les stories sur Internet (sur Facebook ou Instagram), je suis tombée en arrêt sur cette phrase : « What if… everything you are going through is preparing you for what you asked for ?
qui donne en français : « Et si… tout ce que tu traverses te préparait à ce que tu as demandé ? »
Voilà ce que mon mental aurait voulu traverser
Cette phrase me secoue quelque peu…. Elle semble répondre à la discussion que j’avais avec mon fils. Je lui disais que de plus en plus de messages qui circulent sur Internet évoquent le fait que nous sommes en train de changer d’ère – et pourquoi pas d’air – et que, peut être, toutes ces années de galère où je travaillais à contre-courant étaient destinées à me « former ». A me faire mûrir, à me préparer…
- Car il aurait été confortable d’avoir un job régulier plutôt qu’exercer cette activité libérale précaire ;
- Il aurait été confortable de me poser moins de questions et n’avoir qu’à suivre – exécuter – les objectifs de l’entreprise qui m’emploierait ;
- Il aurait été confortable d’avoir des collègues de travail avec qui discuter le lundi matin devant la machine à café plutôt que boire mon thé vert seule dans la cuisine ;
- Il aurait été confortable d’avoir l’opportunité de rencontrer l’homme de ma vie (!) puisque les statistiques démontrent que 50% des couples se forment sur leur lieux de travail ;
- Il aurait été confortable de percevoir un salaire régulier plutôt que ne pas savoir comment j’allais payer mes factures ;
- Il aurait été confortable d’avoir des rentrées d’argent régulières pour mettre de côté et faire des projets plutôt que mettre de côté pour payer mes charges ;
- Il aurait été confortable de travailler en équipe plutôt que rester entre mes quatre murs face à mon écran ;
- Il aurait été confortable d’être de ces personnes qui ne se posent (pas trop) de questions et avancent le coeur léger, abordant leur weekend détendues ;
- Il aurait été confortable d’être de ces personnes « normales », intégrées dans le système plutôt que d’avoir à gérer cette culpabilité de ne pas être « comme tout le monde », de ne pas « rentrer dans une case »…
Mais j’en étais incapable.
Incapable de rentrer dans le moule. Et tout aussi incapable de sortir de cette zone d’inconfort dans laquelle je m’enferre. Pourquoi ?
Parce que mon âme exigeante – tel un enfant insupportable qui trépigne pour avoir son jouet – me prépare à une mission que j’ignore mais qui doit être faite par moi ?
Serais-je destinée à autre chose ?
Ce n’est pas un signe de bonne santé mentale d’être bien adapté à une société malade.
Jiddu Krishnamurti
Voilà ce que mon coeur refuse
Mon mental aurait bien aimé se reposer sur une telle vie pépère mais mon coeur et mon âme ne me laissent pas de répit. Une claque par-ci, une baffe par là pour me remettre dans le droit chemin, celui qui m’est dévolu. Celui que je suis venue pour suivre ici-bas.
Mais lequel ?
Je suis incapable de suivre le chemin dominant, celui bien tracé de la pensée unique avec tous ses panneaux indicateurs et ses lumières extérieures pour ne pas s’égarer.
Et la simple idée de ne pas pouvoir faire ce qui me tient tellement à coeur me met mal à l’aise, me déphase de moi-même. Je me perds. Dès que j’envisage la possibilité d’occuper un poste classique de bureau – histoire de me rassurer et me reposer mentalement -, je me sens mal, pas à ma place. Ce monde archaïque avec ses règles, j’en ai fait le tour et j’en ai souffert. J’ai compris que ce monde du travail tel qu’il fonctionne n’est pas pour moi. Alors, suis-je inadaptée ? Je n’ai pas (encore) rencontré le job de mes rêves. Je tente de le créer, et mon âme m’y enjoint fortement.
J’ai l’intime conviction – avec le recul – que si j’avais continué de lutter contre moi-même pour occuper un poste classique correspondant à mes compétences professionnelles (hard skills), si le mental avait été plus fort que l’appel du coeur, j’aurais fait une dépression. (d’ailleurs, j’en ai déjà faite une mais pas à cause du travail). Si je n’avais pas écouté cette sensation qui témoigne que je ne suis pas à ma place sous les ordres d’un chef, mon corps aurait déclenché une maladie quelconque, histoire de me montrer que je travaille contre moi-même (le coût énergétique investi pour tenir un rôle qui n’est pas le sien coûte énormément d’énergie et vide les réserves émotionnelles, mentales, psychiques, et affaiblit le système immunitaire par le stress engendré).
Je me sens donc dans l’obligation de poursuivre ce pour quoi je suis faite malgré l’inconfort de la voie étroite dont je ne vois pas le bout. Ceux qui poursuivent des chimères ou des utopies – comme moi – savent de quoi je parle.
Mais pour quoi suis-je faite ? Pourquoi suis-je contente d’écrire et de partager et si insécure matériellement ?
- Comme si exercer une activité plaisante et épanouissante n’était pas compatible avec la sécurité matérielle.
- Comme s’il était suspect d’éprouver du plaisir à faire ce que l’on aime et gagner sa vie en le faisant.
- Comme s’il était de notre devoir de trimer pour gagner sa vie à la sueur de son front d’où le plaisir est exclus.
Alors je demande sans cesse – au ciel, à l’univers, aux anges, à cet être de lumière là-haut – comment concilier le plaisir et l’activité professionnelle rémunératrice. Comment vivre heureuse et sécure de sa passion. Mais surtout, je demande mon chemin et ma raison d’être.
Qu’ai-je demandé ?
Écrire, partager, communiquer ne me font pas vivre. Pas encore – Je suis optimiste. Je jubile présentement pendant que j’aligne ces lignes mais je ne gagne pas ma vie. Alors questions : « Est-ce bien raisonnable de poursuivre des chimères ? » Est-ce bien sensé de continuer un truc qui non seulement n’entre pas dans la norme donc vous isole, mais en plus ruine votre tranquillité d’esprit ?
Pourtant ce truc ne vous lâche pas. Votre coeur se contracte lorsque vous cessez de faire ce pour quoi vous vous sentez appelé.e. Vous vous tournez vers des activités plus raisonnables – de celles qui payent les factures – et vous souffrez de cette lutte permanente contre vous-même.
Pourtant, dans l’obligation quasi spirituelle de poursuivre à faire ce qui entre dans mes talents, mais néanmoins inquiète de poursuivre dans cette voie qui est peut-être sans issue, je demande : « Où j’ère ? A quoi cela sert-il que je m’éclate à écrire, à transmettre, à tenter d’allumer la lumière chez autrui si moi-même j’avance dans les ténèbres et ne suis pas épanouie ? Hein ?! Je vous le demande ! »
Du coup, mes questions sont toujours les mêmes : « Mon dieu (façon de parler) (l’univers me semble impersonnel), aidez-moi à y voir clair ! Mettez-moi sur le chemin de mes missions. Éclairez ma lanterne s’il vous plaît parce que là j’avance mais je ne vois rien à l’horizon ! »
Tout ce que je sais, tout ce dont je suis convaincue, c’est que je dois continuer sur cette voie.
Alors je demande à exercer mes talents avec plus de sérénité, pouvoir en vivre confortablement sans plus m’inquiéter du lendemain. Je demande à continuer ma mission d’éclairer le monde – à la façon du colibri qui fait sa part, aussi minime (et ridicule) soit-elle.
Et ce qui se passe en ce moment… me réjouit !
Et cette phrase lue sur une story m’interpelle. Elle entre en résonance avec mes interrogations de longue date :
- « What if… everything you are going through is preparing you for what you asked for ?
- En français : « Et si… tout ce que tu traverses te préparait à ce que tu as demandé ?«
Et oui ! Si toutes les embûches que ma galère a traversées sous des vents hostiles, sur des mers déchaînées (sans que je ne coule jamais pourtant) n’avait servi qu’à me préparer intérieurement à affirmer un peu plus Qui je suis ? Et si ces tempêtes qui m’ont fait serrer les dents, n’avaient eu pour but que de me les faire desserrer – le moment venu – pour dire haut et fort : « oui, nous sommes une lumière intérieure divine que nous devons faire briller sur le monde ! »
Du coup, j’ai trèèès envie d’exprimer haut et fort ce que je dis ou écris du bout des lèvres : de la nécessité de mettre plus de sens et d’amour dans nos vies, aussi bien dans nos vies privées intimes qu’au travail. De la nécessité de sauter à pieds joints dans le Nouveau Paradigme : construire un monde meilleur.
Car, jusqu’à présent, parler d’amour au travail vous faisait passer pour un.e illuminé.e, un.e doux.ce rêveur.se. Vous n’étiez pas pris.e au sérieux, surtout avec des managers obsédés par les objectifs, les commerciaux par leurs chiffres, le comptable par la trésorerie, le chef d’entreprise par la concurrence… Comment parler d’amour face à des cerveaux gauches, cartésiens, matérialistes, qui se sont perdus en route ?
Eh bien ce que nous traversons actuellement va peut-être nous faire prendre conscience de l’importance d’écouter notre cœur !
Nous sommes au bord du gouffre, il est temps de revenir à l’essentiel !
Nous allons y être obligés si nous ne voulons pas retraverser à nouveau l’Odyssée qui a failli – ou pourrait encore – nous perdre.
Qu’avez-vous demandé ?
Qu’avez-vous toujours souhaité au fond de votre coeur ? A quoi aspirez-vous le plus intensément ?
Qu’ai-je toujours demandé ?
- De l’amour, de la joie, de vivre en paix.
- De ne plus être torturée par la culpabilité ou autre sentiment toxique.
- Que nous cessions de nous faire du mal mutuellement et aveuglément.
- Que nous nous écoutions, que nous nous respections.
- Que notre vie serve à quelque chose de constructif et épanouissant.
- Que nous ressentions l’amour, le donnions, le recevions. Sans conditions.
- Que nous exprimions Qui nous sommes vraiment – toute la créativité possible en des expériences joyeuses et sensées.
- Que nos talents servent le bien commun.
- Que nous devenions matures et conscients.
- Que nous élevions notre niveau d’humanité.
- Que nous devenions co-créateurs d’une Nouvelle Terre.
Bref, incarner nos plus hautes valeurs. Vivre une vie épanouissante qui soit bénéfique pour autrui et le monde vivant. Explorer tous nos talents, notre créativité de manière constructives, comprendre la vie dans ses moindres secrets, progresser en conscience pour ressentir le divin dans nos chairs. Nous aimer incommensurablement, infiniment.
Retrouver ici-bas cet état de grâce. Spiritualiser la matière. Rencontrer le divin en soi.
Les valeurs qui circulent en ce moment rejoignent les miennes. Le besoins d’Amour, la nécessité de plus de Conscience, plus de Vérité, de Transparence, de Partage et de compassion… Vivre avec du sens et dans le respect de notre véritable nature spirituelle.
Alors oui, « Et si… tout ce que tu traverses te préparait à ce que tu as demandé ? »
- Et si tout ce que nous traversons en ce moment – tous ensemble sur la planète – nous préparait à instaurer un monde meilleur ?
- Et si tout ce que nous vivons ensemble nous réunissait dans un élan de solidarité, de désir puissant de changement ?
Nous avons demandé un monde meilleur, où nous mettons du sens dans le travail, du respect pour nos besoins profonds, de la bienveillance dans tout ce que nous pensons, du temps pour écouter, partager, se comprendre, se respecter et s’aimer…
Nous rappeler Qui nous sommes devient notre tâche principale.
Et nous avons le devoir naturel d’incarner ce but car nous sommes des êtres spirituels vivant une expérience terrestre. Et cette intériorisation forcée mondiale nous met au défi d’écouter vraiment les besoins de notre coeur, de notre âme. Car elle ne s’est pas incarnée pour souffrir mille maux mais pour se rappeler Qui elle est : une lumière divine venue expérimenter à travers un corps physique, émotionnel et mental des expériences terrestres formidables.
Parce que la vie est formidable, faite de hauts et de bas certes mais pour nous pousser à grandir, non pour nous faire souffrir à loisir. Et nous sommes tous là, les uns avec les autres, tous connectés, en interdépendance, pour nous soutenir et partager nos talents et cette joie innée en soi. Pour expérimenter Qui nous sommes vraiment. Il serait temps, non ?
Notre peur la plus profonde
n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur,Notre peur la plus profonde est que nous sommes puissants au-delà de toutes limites.
C’est notre propre lumière et non notre obscurité qui nous effraie le plus…
Marianne Williamson
Cliquez sur ce lien pour lire le poème de Marianne Williamson en entier.
Alors être proactif – être actif AVANT d’agir – pour grandir à partir de l’espace du coeur, à partir de cette énergie-amour cachée sous les 7/8 de notre glace intérieure, qu’il nous faut d’abord explorer, connaître, apprivoiser, accueillir et aimer à fond ! pour ensuite agir de manière juste dans le monde !
La réussite de votre vie – de nos vies à tous, individuelles et collectives – en dépend.
Avec tout mon amour, je vous souhaite le meilleur,
Nathalie Decottégnie
Auteure, Conférencière par passion
Consultante-Formatrice en Expansion personnelle et professionnelle
Maître-Praticienne Reiki depuis 2004