Un autre aperçu du Mont Objectif
Pour ceux qui souhaitent écouter l’article dans son intégralité, cliquez ici –> Audio-Blog-Des-objectifs-à-partir-de-lAvoir-ou-de-lÊtre
Avez-vous lu l’article « Des objectifs à partir de Qui nous sommes aujourd’hui ou Qui nous serons demain ? »
Ce nouvel article – celui que vous lisez présentement – est le pendant ou le complément ou un éclairage différent sur ce concept d’objectif. Il y a tellement à dire à propos de l’objectif et des actions que nous engageons pour l’atteindre que cet article ne peut être qu’un autre versant du Mont Objectif sans parvenir à en faire le tour.
Pourquoi nous fixer des objectifs puisqu’ils ne sont (presque) jamais atteints ?
Donc, ai-je déjà dit (cf. article précédent), un objectif donne un sens, une direction à notre action, laquelle action consiste à faire. Or, ce faire n’aboutira quasiment pas au but recherché, du moins pas tel que nous le concevons dans le paradigme actuel (à ne pas confondre avec le Nouveau Paradigme). Nous n’obtiendrons pas ce pour quoi nous nous « bougeons ». Parce qu’il se passera tellement de changements entre aujourd’hui – la mise en marche de notre action pour l’atteindre – et demain la date de sa réalisation présupposée, que nous aurons perdu de vue le sens de notre action, que nous aurons changé d’envie, que nous aurons rencontré d’autres situations plus aptes à satisfaire nos besoins évolutifs. A tel point que nous « accrocher » à des objectifs futurs fixés aujourd’hui n’a pas de (bon) sens. D’ailleurs, nous le savons déjà implicitement : les « bonnes résolutions » de début d’Année ne sont jamais tenues ou si rarement.
Pourquoi ?
– parce que nous sous-estimons à quel point nos goûts et nos envies évoluent au fil du temps ;
– parce que nous sur-évaluons nos motivations qui y sont liées et qui se dissolvent dans ce temps qui passe ;
– parce que nous mésestimons le changement qui opère malgré nous, en nous et autour de nous ;
– parce que nous cultivons la « pensée magique » en croyant qu’il suffit de décider une chose pour qu’elle se réalise, comme si nous avions la maîtrise des résultats de nos actions (cf. l’article Ce n’est pas parce qu’on ne le voit pas que ça n’existe pas – Le Principe 80/20) ;
– parce que nous n’avons pas idée de ce dont nous aurons envie dans les prochaines semaines, encore moins les prochaines années ;
– parce que nous croyons naïvement nous « connaître parfaitement » alors que nous allons évoluer (si si, la vie s’en chargera pour nous, avec ou sans nous… d’ailleurs il vaut mieux que ce soit avec notre consentement si nous voulons nous éviter des « crises »), et que nous ne pouvons pas savoir Qui nous serons dans le futur, dans dix ans, dans vingt ans, dans trente ans… ;
– parce que les envies émanant de Qui nous sommes aujourd’hui n’ont – ou n’auront – rien à voir avec nos envies de Qui nous serons dans dix ans, dans vingt ans et au-delà. Nos désirs naissent et meurent et renaissent sous d’autres formes ;
– parce que nous « prédisons » nos goûts futurs à partir de nos goûts actuels (aimez-vous toujours les mêmes plats que vous appréciiez il y a vingt ans ? Portez-vous les mêmes couleurs de vêtements d’il y a vingt ans ? Avez-vous envie de partir en vacances systématiquement au même endroit ? …Je ne parle pas de la contrainte que vous vous mettez pour respecter un engagement vieux de vingt ans, je parle de vos goûts et préférences et envies actuels si vous vous écoutez vraiment) ;
– parce que nos motivations – nos moteurs d’action – évoluent, changent, et c’est tant mieux ! Encore faut-il en être conscient et l’accepter. Accepter Qui nous sommes ici-et-maitenant. Accepter le présent qui nous est offert et nous y insérer harmonieusement.
Alors des objectifs, oui. Fixons-nous des objectifs, mais à court-terme : trois semaines maximum pour les premiers résultats visés (cf. l’article Pourquoi notre motivation ne dure jamais plus de trois semaines (si nous n’y prenons garde) ?), pour nous donner une chance réaliste d’obtenir un résultat tangible. Ce qui ne nous empêche pas d’avoir des buts, une vision, une finalité pour les décennies à venir !
Ne confondons pas « objectif » et « finalité »
Un objectif est un résultat à atteindre. Une finalité est une direction qui donne un sens, lequel sens est porteur de signification pour nos énergies en perpétuel mouvement.
La finalité oriente nos actions. Elle ne fait qu’orienter donc elle ne nous oblige pas à la suivre coûte que coûte. Cette orientation doit être suffisamment souple pour nous permettre d’infléchir la direction que nous avions décidé de prendre initialement. Elle doit être suffisamment flexible pour nous permettre de saisir les opportunités que la vie (les personnes, les situations, les nouvelles informations, etc.) ne manqueront pas de se présenter à nous chemin faisant.
L’objectif en revanche est essentiel pour nous faire progresser concrètement aujourd’hui même. En effet, « pas d’objectif, pas d’action ». Et si nous ne nous donnons pas d’objectif « sensé », nos actions (inévitables par nature) ne nous mèneront nulle part ou, du moins, pas où nous aurions aimé aller.
En effet, l’élan c’est la vie – la vie est mouvement – si bien que nous ne pouvons pas échapper au mouvement perpétuel de notre vie. Nous ne pouvons pas échapper au bouillonnement intérieur de nos énergies, qu’elles soient physiques, émotionnelles, mentales ou spirituelles. Alors autant faire converger par nos actions les énergies qui nous habitent, autant faire progresser la personne que nous sommes dans la bonne direction – celle que nous avons consciemment choisie -, grâce à la formulation d’objectifs qui nous sont propres, ceux qui nous satisfont personnellement. Ceux qui vont dans le sens de l’orientation de notre finalité.
D’ailleurs, une étude réalisée sur quarante ans (40 ans !) par la Harvard montre que les personnes qui se sont fixée des buts noir sur blanc par écrit (« consciemment ») les ont plus facilement atteints et se sont davantage réalisées sur les plans personnels et professionnels que celles qui ne s’étaient rien fixé précisément. Autrement dit, les personnes qui s’étaient assigné des objectifs clairs, précis, ambitieux se sont davantage épanouies que celles qui ne se les étaient donnés que mentalement, voire pas du tout. Je n’ai pas le détail de l’étude mais il s’agit davantage de vision à quarante ans plutôt que d’objectifs tangibles. Nous parlons de la Harvard, donc il ne peut être question d’objectif mais bien de finalité : « Comment vous voyez-vous à dix ans ? A vingt ans ? A trente ans ? Voire à quarante ans ? » Puis de la décomposition de cette finalité en objectifs à réaliser par étape.
Un état d’être à visualiser et à ressentir dans ses tripes
Repensez à la graine de radis qui ne ressemble pas encore au radis mais qui en contient pourtant déjà tout le potentiel (Cf. l’article : Des objectifs à partir de Qui nous sommes aujourd’hui ou Qui nous serons demain ?) Vous n’êtes pas un légume, vous être un Être en devenir. Alors Qui décidez-vous d’être effectivement ? Qui voulez-vous être profondément ?
Je suppose que vous voulez être heureux – comme tout un chacun doué d’intelligence et de bon sens (vous vous reconnaissez ?) – alors vous devez savoir ce qui vous rendrait heureux, du moins en avoir l’intuition… (« oui, quitter ce job à la con » ; « oui, sortir de cette relation morbide » ; « oui, partir au bout du monde » ; « bof, j’sais pas »).
Prenez le temps de vous poser vraiment. De faire une pause, un « arrêt sur image » de votre vie.
Prenez le temps de ressentir dans votre être (on revient toujours à l’Être) tout le bien-être que votre vision vous inspire, toutes les émotions qui vous font frétiller de joie.
Respirez profondément et visualisez-vous dans cet état de bien-être qui vous immerge. Pour vous y aider, repensez à des situations qui vous font sourire de plaisir (Une marche au bord de l’eau ? Assis devant un coucher de soleil ? En train de déguster un bon vin / un bon chocolat / un met délicat ? Un chahut avec votre animal préféré ? Un câlin avec une personne aimée ? Le souvenir d’un moment particulièrement heureux ? Le plus beau jour de votre vie ?)
Vous voyez que vous l’avez déjà en vous ce bien-être !
Vous voyez que vous êtes capable de le ressentir dans vos tripes !
C’est à vous de décider ce que vous voulez ressentir. Qui vous voulez devenir. A chaque instant.
Alors Qui décidez-vous d’être aujourd’hui ?
Il ne vous reste plus qu’à le faire advenir davantage au quotidien. Comment ? En vous (re)mettant à l’écoute de vos envies profondes. Celles qui vous réveillent, celles qui vous émoustillent le cœur, celles qui vous rendent à votre joie intérieure, celles qui vous montrent la voie de votre équilibre.
Pour ce faire, un bon début est d’arrêter (sur le champ) ce que vous faites et de respirer – oui respirer comme vous le faites déjà mais ! en conscience cette fois-ci. Prenez le temps de vous réalignez en votre centre, dans le silence qui vous habite. Et écoutez. Écoutez votre souffle, votre cœur, votre intuition, votre petite voix, votre âme.
Prenez le temps d’être, c’est votre objectif princeps
Juste quelques secondes par jour à vous arrêter de Faire pour entrer dans l’Être. Comme la minute de silence que nous faisons dans des circonstances particulières ou en hommage à des êtres chers. Faites cette minute de silence pour vous-mêmes – matin midi et soir comme une prescription médicale ; ou matin et soir comme vous vous brossez les dents – et écoutez votre respiration, votre souffle qui vous informe que vous êtes en vie. Oh, vous êtes bel et bien vivant !
Rappelez-vous que vous co-créez votre vie à partir de Qui vous êtes – dans ses petites actions comme dans ses grandes réalisations. Vous êtes l’acteur de votre vie (que vous en ayez conscience ou pas, que vous le vouliez ou pas). Vous êtes responsables de ce que vous ressentez et de la façon dont vous gérez votre vie à partir de ce que vous ressentez, à partir de Qui vous êtes.
Alors visez essentiellement des objectifs d’Être plutôt que d’Avoir. Partez de votre Être intérieur, et n’envisagez plus le Faire ou l’Avoir en priorité comme vous y êtes tellement habitués, ou comme le font encore vos Voisins. Recentrez-vous sur votre Être, sur votre bien-être. Devenez vous en mieux, en mieux-être, le reste coulera de source. Tout le reste. Si si, essayez et vous verrez.
La vie veille sur vous puisqu’elle est vous
La vie deviendra fluide et les évidences s’imposeront d’elles-mêmes. Les réponses à vos questions – à vos « problèmes » – se présenteront d’elles-mêmes. Les bonnes personnes apparaitront, les idées nouvelles vous surprendront (« mais comment n’y ai-je pas pensé plus tôt ? » ; « c’est tellement simple ! ») …pour peu que vous fassiez de la place à l’ici-et-maintenant, au pouvoir de l’instant présent, à l’Être qui vous anime.
Au moment où l’on s’engage pour de bon, la Providence se met en marche de son côté. Il se produit toutes sortes de choses favorables qui, sans cela, ne seraient pas arrivées. Une kyrielle d’événements découlent de cette décision, qui suscitent en votre faveur toutes sortes d’incidents, rencontres et aides matérielles impromptues dont nul n’aurait rêvé bénéficier. William H. Murray (alpiniste écossais)
Le bien-être, la joie de vivre, l’amour sont déjà en vous. Allez les rencontrer, allez vous retrouver.
Ouvrons-nous aux (bonnes) surprises de la Vie, allons vers son versant Amour plutôt que Peur ; et nous verrons des miracles s’accomplir.
Il n’y a que deux façons de vivre sa vie : l’une en faisant comme si rien n’était un miracle, l’autre en faisant comme si tout était miracle. Albert Einstein
Je vous souhaite le meilleur
Consultante, Formatrice,
Conférencière, Auteure
Ouvrage : « A Quoi pense une Professionnelle de la Formation en train d’animer un Stage ?«
Roman : « toi ou la vraie vie »
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