« Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point. »
Vous connaissez sans doute cette citation. Elle est un adage philosophique de Blaise Pascal, savant français du 17ème siècle, considéré comme l’un des plus grands génies de son temps. (sic Wikipédia)
Nous pouvons nous demander si Pascal, ce grand mathématicien, physicien et théologien, aurait envisagé que l’amour – cette chose si peu rationnelle – puisse être un objet d’étude au même titre que la géométrie ou les lois de la physique. En fait, contrairement à la croyance populaire, cet adage traite de la religion. Pascal exprime l’idée que la raison n’est pas le meilleur moyen d’appréhender Dieu. Cet adage évoque l’irrationalité de la foi, face à la raison.
Cet adage est utilisé aujourd’hui pour expliquer les décisions humaines irrationnelles, notamment sur le plan amoureux.
Et ce plan amoureux (comme nous dirions J’ai un plan) est étudié par la Psychologie sociale, au même titre que toutes relations interpersonnelles.
En effet, nos interactions, qu’elles soient sociales, amicales ou intimes, sont observées, quantifiées, analysées par les scientifiques : le cœur a ses raisons, que la raison veut mettre au jour… A cela rien d’étonnant : nos relations interpersonnelles sont au cœur de nos vies : nous passons la majeure partie de nos journées en contact les uns avec les autres.
Nous entretenons des relations plus ou moins intimes avec notre environnement relationnel, et celui-ci exerce une influence sur notre personnalité, notamment sur notre concept de soi, nos attitudes et notre bien-être. Pensez à toute l’importance qu’occupent dans vos pensées et dans votre vie les gens que vous aimez et avec qui vous entretenez des relations intimes : conjoint, compagne, partenaire de vie, amis, parents (et collègues de travail dans une moindre mesure).
Que propose la raison des psychologues sociaux pour comprendre les raisons du cœur ?
Plusieurs aspects des relations intimes ont retenu leur attention :
- pourquoi une personne nous attire-t-elle ou nous déplaît-elle ?
- Pourquoi décidons-nous de nous engager dans une relation et maintenons-nous parfois notre engagement, même si cette relation ne nous satisfait plus ?
- Quelle est la nature de l’amour et de l’amitié, quelles en sont les composantes et comment ces sentiments se développent-ils ?
Nous savons que l’être humain est un « animal social » : il a besoin des autres pour grandir, s’épanouir, exister. Et, à vivre seul trop longtemps, ce mammifère humain s’étiole. Aussi avons-nous mis en place des stratégies pour créer des liens avec autrui. Nous nous affilions, disent les psychologues sociaux.
Nos relations interpersonnelles répondent à six besoins affiliatifs
- Elles satisfont notre besoin d’attachement, c’est-à-dire qu’elles nous procurent la sécurité et le confort dont nous avons besoin. Par exemple, un bébé s’attache rapidement et généralement très fortement à ses parents ou à ceux qui s’occupent de lui. Nous partageons ensuite ce genre d’intimité plus tard avec nos amis proches et nos partenaires de vie ;
- Nos relations avec les autres répondent à notre besoin d’intégration sociale, c’est-à-dire que les personnes avec lesquelles nous créons des liens nous confirment que nous avons notre place dans des groupes et dans la communauté humaine, en partageant nos centres d’intérêt et nos attitudes ;
- Nos relations avec les autres nous rassurent sur ce que nous sommes et nous donnent l’impression d’avoir une certaine valeur, d’être compétent ;
- Les autres sont également importants pour nous lorsque nous avons besoin d’aide et de soutien ;
- Ils peuvent aussi nous aider, nous guider, nous encadrer et nous conseiller ;
- Lorsque nous avons l’occasion de nous occuper d’eux, les autres peuvent nous donner l’impression que nous sommes importants et indispensables pour eux.
Évidemment, aucune personne ne peut satisfaire en même temps tous ces besoins. Notre voisin peut nous permettre de satisfaire notre envie de l’aider (« Voulez-vous que je porte votre sac de courses ? ») mais il ne partage pas nécessairement notre goût pour le Développement personnel. Un collègue de travail peut nous donner le sentiment d’être compétent (« Super ton rapport ! ») et nous guider dans nos choix (« …Attends, je vais te montrer comment l’améliorer ») mais il ne comblera probablement pas notre besoin d’attachement (« Pas de liaisons amoureuses au bureau, c’est un principe pour moi. »)
Aussi, pour combler tous nos besoins affiliatifs, allons-nous chercher autour de nous, parmi nos relations interpersonnelles, des contacts aptes à nourrir nos différents besoins sociaux. (Et c’est là qu’il est intéressant de regarder attentivement quelles sont les cinq personnes que nous côtoyons le plus … nous leur ressemblons !)
Qu’est-ce qui nous attire chez les autres ?
- Pourquoi apprécions-nous une personne dès la première rencontre ?
- Et pourquoi voulons-nous rester en contact avec elle ? Est-ce dû au hasard ?
- Est-ce parce que sa personnalité colle à la nôtre ?
- Est-ce dû à son charme ?
- Est-ce simplement parce que cette personne se trouve au bon endroit au bon moment ?
- Est-ce « parce que c’était lui, parce que c’était moi » ? (a répondu Michel de Montaigne, philosophe français (1533-1592), à propos de son amitié avec Étienne de la Boétie)
Les psychologues sociaux se passionnent pour ces questions, auxquelles ils apportent quelques réponses. Leurs conclusions vont sans doute vous surprendre, elles vont à l’encontre du bon sens commun.
Et elles vous seront sûrement utiles dans votre quotidien amoureux ! Vous pourriez devenir davantage proactif-ve en amour et contribuer à réussir votre vie amoureuse !
Je vous souhaite le meilleur,
Nathalie Decottégnie,
La Référente de la Proactivité, Auteure, Conférencière par passion,
Consultante-Formatrice en Développement personnel et professionnel,
Maître-Praticienne Reiki depuis 2004.