Lorsque je n’ai pas de solution, que je ne sais pas quoi faire…
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Je traverse parfois des périodes de (grande) insatisfaction ou de doutes (affreux) ; parfois aussi je fonctionne au ralenti, comme engluée dans une mélasse de quotidien poisseux. Ces matins-là, lorsque je m’assieds à mon bureau sans conviction, déjà alourdie par la pensée des tâches aux aguets, je tourne distraitement la page de mon éphéméride pour y découvrir la « Parole de sagesse » (je commence ma journée par un acte de foi). C’est alors que je tombe sur des pensées telles que :
- « de nouvelles opportunités s’offrent à vous »
- « ayez confiance en votre processus de développement »
- « la sagesse du cœur indique la direction à suivre «
- « ouvrez-vous à vos conseils intérieurs »
- « vous avez toujours plus que nécessaire »
- « votre vie a un impact positif »
- « les situations compliquées se résolvent souvent d’elles-mêmes »
- « Vous vous libérez de l’obligation de résultat »
… la vie m’encourage à poursuivre malgré moi
J’aime ces pensées qui me parlent, elles sont empreintes de vérités auxquelles j’adhère. Elles m’aident à relativiser mon marasme intérieur et mes doutes. Elles me permettent de me ressaisir. Elles contribuent à alléger mon inertie et mon manque d’ardeur au travail. Je deviens plus patiente à mon égard, plus tolérante envers moi-même et, surtout, plus confiante dans ce processus du vivant qui prend son temps pour faire émerger ce qui doit sortir. Ce qui finira par éclore au bon moment.
Même quand il ne se passe rien, il se passe toujours quelque chose. Le Livre des Changements
Je me met en disponibilité, réceptive aux informations utiles
Ces citations du jour pourraient porter à la paresse et à la procrastination. Il n’est en rien. Elles me rappellent que la vie veille sur moi et, du coup, m’incitent à me mettre dans une disponibilité réceptive aux événements.
Elles me redonnent confiance.
Je pense à me mettre à l’écoute de mes sensations, intuitions, idées qui vont et viennent… ; et finissent par me faire passer à l’action dans un mouvement dynamique dès que la bonne idée surgit. C’est alors que je sais prendre telle ou telle décision ou apporter telle ou telle solution à une situation pénible pour laquelle je ne voyais pas d’issue.
Par exemple
A l’époque, une situation (rencontrée pour la première fois) m’avait été assez pénible : un artisan tardait à me donner une réponse (positive tant qu’à faire) suite à l’offre que je lui avais faite pour rendre ses équipes proactives (une vingtaine de personnes) et je me rendais compte que j’avais appliqué un tarif un peu élevé par rapport à son investissement de départ (tarif justifié cependant eu égard aux problématiques à traiter). D’où certainement son hésitation à conclure. Je souhaitais rentrer dans son budget et ne savais pas comment baisser le prix sans perdre la face tout en souhaitant faire affaire avec cette entreprise artisanale ambitieuse. En gros, je me demandais comment réajuster le prix sans avoir l’air d’être un marchand de tapis.
Et la solution est venue d’elle-même : je me suis souvenue de ce qu’un prestataire de services m’avait dit (il y a quelques années) : « nous prenons votre projet à petit budget car nous avons signé avec un gros client récemment qui assure la couverture de nos charges… » Ce prestataire avait même insisté en ajoutant : « nous souhaitons aussi avoir des clients de votre structure (modeste) comme référence ».
Donc je pouvais décemment rappeler mon client « à petit budget » et lui donner une réponse de ce type tout en restant professionnelle. C’est ainsi que nous avons fait affaire. Gagnant-gagnant.
Si je m’étais énervée et fustigée pour avoir mal évalué son enveloppe, je serais restée bloquée sur cet « arrêt sur image » (ou j’aurais tourné en boucle. A chacun ses obstacles). Je n’aurais pas eu ce calme en moi pour laisser remonter le souvenir des propos de cet ancien prestataire de services. Je n’aurais as eu la présence d’esprit de les utiliser comme argument commercial vis-à-vis de mon artisan. Je n’aurais pas conclu l’affaire avec ce client sympathique. Nous aurions été perdant tous les deux. C’eût été dommage !
Plus j’écoute, plus j’entends. Et mieux je sais agir…
D’autres idées de réplique me sont venues par la suite : « je tiens à faire affaire avec vous car vous m’êtes sympathique » ou « nous réalisons votre projet à petit budget car nous souhaitons aussi avoir dans nos références clients des entreprises telles que la vôtre » ou « nous avons beaucoup réfléchi ensemble à votre problématique, ce serait dommage de s’arrêter maintenant » (certaines problématiques me donnent vraiment du fil à retordre et j’ai du mal à laisser tomber en cours de route tant j’y ai déjà passé de temps) (Surtout quand il y a un vrai besoin que je peux satisfaire dans de bonnes conditions d’efficacité).
Bref, les techniques de vente deviennent efficientes grâce à l’état d’esprit, l’attitude et les comportement proactifs. (A vrai dire, tout vendeur digne de ce nom – donc au sens noble du métier – sait adopter des méthodes de vente proactives. Dommage que le métier se perde… et qu’il faille réapprendre des évidences).
…mais la peur d’agir subsiste. Stop ou encore ?
Depuis plusieurs mois – depuis que la vie m’a fait prendre un virage à 180° (un de plus malgré moi) – je travaille à trouver ma vraie voie, celle qui me fait vibrer, celle qui me met en joie.
Depuis ce revirement socio-professionnel, j’ai perdu beaucoup. De mes illusions, de mes sécurités, de mes certitudes, de mes garanties. Ce nouveau chemin, qui m’enthousiasme pourtant, suscite aussi des doutes persistants et des angoisses récurrentes. Cette voie hors zone sécuritaire est exigeante, difficile. J’avance à découvert et je ne sais pas ce que je vais trouver, si je vais trouver quelque chose ! La réussite ou l’échec ?
Parce que je ne sais pas si je vais aboutir, je ne sais même pas si ce chemin est le bon.
Parce que les signes sont si infimes et moi si tendue-stressé que, parfois, je me demande si je ne suis pas en train de me fourvoyer. Ai-je bien entendu ? Ai-je bien écouté ? Ne suis-je pas en train de prendre les désirs de mon ego pour la voix de mon âme ? Qu’est-ce qui me fait croire que je prends la bonne direction ?
A contrario, lorsque je m’imagine en train d’exercer une autre activité professionnelle – plus stable et financièrement rassurante, un « vrai » travail quoi – mon corps se rétracte, mon cœur bondit sous mes côtes, ma peau se hérisse. Mes organes se rebiffent et je me sens mal physiquement et émotionnellement.
Je suis aux commandes mentales mais mon corps-co-équipier a aussi son mot à dire et il s’insurge. Il crie fort et je ne suis pas sourde. Si je ne tiens pas compte de son ressenti – le mien donc -, il se rebelle (fatigue, maux de tête, mal de dos). Il saurait se manifester plus douloureusement encore si je faisais la sourde oreille (accidents, maladies, etc.).
Alors je me résigne à continuer sur cette voie « ingrate », celle de l’inconnu, celle que mon âme choisit pour moi parce qu’elle est très exigeante et que je l’écoute. Et que je ne peux agir et avancer sans elle – à moins d’accepter une vie d’enfer !
Alors je poursuis cette voie – qui me met en cohérence avec moi-même -, même si je ne sais pas où elle me mène, simplement portée par l’espérance.
« J’parle à mon cœur, ma tête est malade »
Lorsque mon ego abdique, c’est mon corps qui se réjouit, c’est la joie qui m’habite. Oui, je suis heureuse. Inquiète et heureuse. Comment est-ce possible ? Mes corps émotionnels et spirituels se sentent bien, tandis que mon corps mental, perclus de peurs, tente de remettre en question à chaque levé de soleil ces engagements pris. D’où le soutien de l’éphéméride, qui prend tellement d’importance pour moi. C’est la p’tite main sur mon épaule qui me rappelle les engagements pris vis-à-vis de moi-même.
Chaque jour est un travail au corps à corps entre la tête et le cœur, entre l’ego et l’âme, entre moi et Moi.
Chaque jour je doute, je me questionne, je remets (cent fois) mon ouvrage sur le métier. Je médite, j’écoute et je continue de cultiver cette cohérence interne avec une certitude renouvelée. Le pouvoir de l’instant présent a du bon.
Avec le temps et l’entraînement, le cœur finit par dominer, l’amour l’emporter. La balance penche de plus en plus vers la Joie, cette émotion qui fourmille en moi avec ardeur. La peur s’estompe, se délite.
Plus je fais – et je vais – dans le bon sens, plus la peur abdique.
Plus je m’engage vers le cœur de moi-même, moins je nourris la peur. Celle-ci va bien finir par mourir famélique !
Je continue donc ce chemin ardu, en continuant d’aligner toutes mes énergies en cohérence, le confort intérieur grandissant en moi, m’habitant tout entière, à défaut de confort extérieur (social, professionnel, matériel…).
Je dirige mes pensées vers ces buts qui me portent, qui me réjouissent, même si je ne vois pas encore la ligne d’horizon. Encore moins la ligne d’arrivée ! (voir l’article Des objectifs à partir de Qui nous sommes aujourd’hui ou Qui nous serons demain ?)
Écouter tous les canaux de communication qui aboutissent au cœur
J’avance la confiance chevillées au corps (parfois je dois me rappeler de la cultiver) parce que la vie m’a déjà donné des preuves de sa présence et de son efficacité. Vraiment. J’ai conservé des objets qui l’attestent et que je garde précieusement pour me rappeler que nous ne sommes jamais seuls. Que je ne suis jamais abandonnée, sauf à m’abandonner moi-même.
J’avance en aveugle alors j’ouvre grand mes autres sens afin de capter toute information utile à mes finalités et mes buts (vous avez remarqué l’attitude proactive dans toute sa splendeur ?)
Il s’agit de saisir toute information pertinente qui nous arrive par nos sens, qui sont autant de canaux de communication pour capter les réponses et solutions à nos questionnements et « problèmes » de chaque jour :
– la vue : regardez autour de vous ce qui vous environne ; les panneaux d’affichage publicitaire, les voitures qui vous entourent dans les embouteillages, les couleurs que vous portez spontanément, … ;
– l’ouïe : écoutez toutes paroles qui passent à votre portée, que ce soit dans la rue « par hasard », dans une file d’attente ou dans un couloir d’immeuble, les scénarios de films où les acteurs se donnent le change (j’ai souvent entendu textuellement les réponses aux questions précises que je me posais en visionnant un film ou un DVD. Plus fort encore, c’est lorsque j’allais au cinéma – aux heures bureau ! – parce que je n’arrivais plus à travailler et à avancer sur mes projets), les infos diffusées à la radio ou les paroles de chanson ;
– L’odorat : toutes les odeurs ont leur symbolique, celles qui vous « parlent » et les autres. Elles peuvent vous ramener à des situations que vous avez déjà solutionnées et vous servent ainsi la réponse sur un plateau ;
– le goût et le toucher… (un jour, en me massant un muscle endolori, des images mentales me sont apparues et j’ai compris d’où venaient les douleurs. J’ai su ainsi comment y remédier de façon ajustée).
Nous disposons aussi de ces autres vecteurs de communication, que nous délaissons parce qu’ils ne sont pas « rationnels » donc prétendument peu fiables : l’intuition, la petite voix intérieure, les sensations kinesthésiques (« ça me fait comment dans le corps ? ça se détend ou ça se crispe ? Je ressens de la peur ou de la joie ? »)
« Le défi c’est d’avoir suffisamment de discernement. La difficulté, c’est de connaître la différence entre les messages de Dieu [votre guidance intérieure, votre Ange gardien, l’Univers…] et les données provenant d’autres sources. Cette distinction devient simple lorsqu’on applique une règle de base :
– Ta Pensée la Plus Élevée, ta Parole la Plus Claire, ton Sentiment le Plus Magnifique viennent toujours de Moi. Tout le reste provient d’une autre source. (…)
Je te donne toutefois les indications suivantes :
– La Pensée la Plus Élevée est toujours celle qui renferme la joie.
– Les Paroles les Plus Élevées sont celles qui contiennent la vérité.
– Le Sentiment le Plus Magnifique est celui que tu appelles amour.
Joie, vérité, amour.
Les trois sont interchangeables et l’un mène toujours aux autres. »
in Conversation avec dieu, Neal Donald Walsch, tome 1
Observer et accueillir notre environnement qui ne s’adresse qu’à nous
A l’extérieur de nous, il s’agit aussi des « événements » fortuits, ces « heureux » hasards qui viennent percuter notre chemin. Ces synchronicités qui ne s’adressent qu’à nous ; ces moments « accidentels » qui semblent sortis de nulle part et qui, si nous y faisons attention, sont porteurs de réponses pour nous… [j’aime bien le mot anglo-saxon serendipity : découverte heureuse et inattendue, don de faire des trouvailles – in Harrap’s new shorter 1982]
J’ai souvent été sidérée d’entendre ou de voir ou de recevoir par évidence mentale (comment définir ces idées qui viennent à moi sans que j’y pense ?) des informations qui répondaient totalement à mes préoccupations, des réponses ciblées à mes questions, que la question soit banale ou existentielle, qu’elle soit posée cinq minutes avant ou qu’elle date de dix ans en arrière. C’est incroyable et fabuleux ! En fait, c’est normal. C’est la vie. Autorisez-vous à lâcher prise, détendez-vous et laissez venir à vous les informations qui vous sont destinées, elles constituent vos solutions.
Plus besoin de faire, il n’y a qu’à être (voir l’article : Des objectifs à partir de l’ÊTRE ou de l’AVOIR ?)
Il ne s’agit pas d’être passif mais réceptif. Il s’agit d’une attitude yin plutôt que yang, et elle est très profitable.
Regardez et vous verrez.
Écoutez et vous entendrez.
Lâchez prise et vous saisirez votre intuition.
Acceptez ce que vous présente la vie et vous fluidifierez la vôtre.
Essayez et vous constaterez les miracles de la vie.
Alors oui, réaliser le prodige de rester proactif – zen et dynamique – en pleine tourmente, c’est possible. C’est même l’attitude vivement recommandée en période de crise. Vous évitez ainsi d’être ballotés par les vents contraires, vous restez souples, vous apprenez à lâcher prise (c’est dans mes pires moments de désarroi que, de guerre lasse avec la vie, j’ai « lâché prise » d’épuisement).
Vous vous découvrez bien plus forts que vous ne l’imaginiez et vous en ressortez grandis.
Alors, c’est entendu ?
Je vous souhaite le meilleur
Consultante, Formatrice,
Conférencière, Auteure
Ouvrage : « A Quoi pense une Professionnelle de la Formation en train d’animer un Stage ?«
Pour écouter l’article, cliquez sur ce lien –> Audio-Blog-Rester-proactif-en-pleine-crise