Comme l’indique le titre, nos pensées façonnent nos vies ainsi que le monde dans lequel nos pensées évoluent et interagissent. Nos pensées sont elles-mêmes sous l’influence des grandes idées dominantes de leur époque.
Nos pensées modèlent le monde qui nous modèle à son tour.
Qui, de la pensée individuelle ou dominante, influence l’autre en premier ?
A partir de quel type de pensée le changement peut-il être impulsé ?
La meilleure façon de ne pas avancer est de suivre une idée fixe. Jacques Prévert
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L’une des pensée dominante nous vient du 19ème siècle : « seul le plus fort gagne »
En effet, Charles Darwin, naturaliste anglais du 19ème siècle, a révolutionné la biologie avec ses travaux sur l’évolution des espèces (parution de son ouvrage De l’origine des espèces en 1859). Il y développe l’hypothèse selon laquelle toutes les espèces vivantes ont évolué au cours du temps à partir d’un seul ou quelques ancêtres communs grâce au processus connu sous le nom de « sélection naturelle ».
Cette théorie sur la sélection naturelle a dû attendre les années 1930 pour être généralement considérée comme l’explication essentielle du processus d’évolution ; et elle constitue encore aujourd’hui – au 21ème siècle – la base de la théorie moderne de l’évolution. Certes, dans la nature, la gazelle clopinant aura plus de risque de se faire rattraper par le fauve qui la course que sa consœur valide. De même, si j’ai le corps affaibli, les microbes trouveront en moi leur terrain de prédilection pour proliférer et m’affaiblir davantage… Ainsi les plus forts subsistent et préservent l’espèce.
De cette « logique », il en ressort que le plus fort s’en sort au détriment du plus faible. C’est ainsi qu’il est « naturel » que la compétition fasse rage sur le plan économique pour tirer son épingle du jeu. Pour qu’une entreprise subsiste sur son marché, elle doit être « la plus forte », la plus viable, la plus performante, la plus rentable, la plus… mieux en tout, et écraser ses concurrentes.
Notre monde est bâti sur ce paradigme actuel (ancien) à savoir : toute victoire personnelle se fait au détriment de quelqu’un d’autre. Je ne peux gagner que si tu perds ou disparais.
En fait, c’est chaque aspect de notre société qui est construit autour de la notion de compétition : le monde des affaires, le monde éducatif… jusqu’à notre cercle relationnel… Ces « mondes » sont régis par nos pensées darwiniennes de compétition et de rivalité.
Ces courants de pensée nous paraissent normaux et ceux qui ne pensent pas comme cette majorité dominante sont perçus (et se perçoivent eux-mêmes) comme « anormaux », hors norme, atypiques.
Ce n’est pas un signe de bonne santé que d’être bien adapté à une société profondément malade. J.Krishnamurti
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Une autre idée, toujours dominante à l’heure actuelle : « nous sommes tous séparés les uns des autres »
Nous sommes – nous serions – tous des « objets distincts » gravitant dans l’univers à l’instar des astres que nous observons.
En effet, Isaac Newton (1643-1727), figure emblématique des sciences du 17ème-18ème siècle, a écrit en 1686 son ouvrage Philosophiæ Naturalis Principia Mathematica, considéré comme une œuvre majeure dans l’histoire des sciences. Dans cet ouvrage, il décrit la loi universelle de la gravitation, formule les trois lois universelles du mouvement et jette les bases de la « mécanique newtonienne » appelée dorénavant la « mécanique classique ».
Certes, ses découvertes étaient prouvées et validées à leur époque.
Sauf que, de nos jours, les nouvelles technologies permettent de repousser les limites du connu, etpercent les secrets de la matière intime – lesquelles (nouvelles) découvertes paraissent déconcertantes au vue des « vérités » énoncées par la physique classique tenue pour vraie. Ces nouvelles découvertes sur la vie (entendue dans son sens le plus large) se trouvent souvent contraintes de rester à la lisière des sciences. En effet, le courant scientifique dominant les refoulent parce qu’elles vont à l’encontre des « axiomes » de cette mécanique classique qui défend sa « vérité » depuis plus de 400 ans.
Nous avons des idées arrêtées dès que nous cessons de réfléchir. Ernest Renan
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Une nouvelle idée fait son chemin : « notre monde est quantique »
Or, à l’heure actuelle, les scientifiques découvrent que le monde n’est plus « newtonien » mais quantique, et pas seulement au niveau microscopique mais aussi macroscopique !
En effet, Graham Fleming, physico-chimiste, découvre (avec son équipe) que des effets quantiques sont la clé du phénomène de photosynthèse, qui n’est plus seulement un phénomène chimique. Le processus de la photosynthèse, sans laquelle aucune vie n’aurait pu apparaître sur terre – ce processus à l’origine de la vie – est quantique !
Il est démontré, à la suite de ces travaux, que nous ne pouvons exister qu’en relation avec le monde, en interrelation les uns avec les autres. Nous ne sommes donc plus des « objets séparés », nous ne sommes plus des individus isolés les uns des autres.
Et nos pensées nous affectent personnellement autant qu’elles affectent les gens, les choses, les situations qui nous entourent. Nos émotions, nos pensées, nos actions sont en étroite relation avec celles d’autrui (cf. les neurones miroir à ce propos d’ailleurs).
La pensée dominante devient – ou devrait devenir : la vie n’est pas compétition mais coopération.
C’est la nature du Nouveau Paradigme.
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Une autre idée révolutionnaire : « la communication est basée sur les fréquences »
A un niveau plus subtil, le véritable système de communication non seulement du corps humain mais également du monde dans son ensemble, n’est pas basé sur la chimie mais sur les fréquences. C’est ce qu’indiquent les dernières découvertes tant neuroscientifiques qu’astrophysiques. (j’aurai l’occasion d’y revenir ; en attendant, je vous laisse chercher et vérifier cette idée révolutionnaire)
Ce qui signifie que nos pensées s’échangent au-delà des mots exprimés et qu’elles ont un impact sur le monde qui nous entoure.
Alors qui, de vous ou moi (ou tous ensembles) décide de commencer à changer le monde ?
Qui choisit de penser autrement ?
Si tu te crois trop petit pour changer le monde, passe une nuit avec un moustique. Gandhi
Allons-nous attendre que les choses bougent en dehors de nous ou allons-nous contribuer, à notre échelle tel le colibri de la métaphore qui porte son nom (métaphore du colibri), à repousser les limites, à les dépasser, pour pénétrer dans ce Nouveau Paradigme ?
La véritable force est celle que nous exerçons à chaque instant sur nos pensées, nos sentiments, nos actes. Morihei Ueshiba, fondateur de l’aïkido (1883 – 1969)
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Comment commencer par soi-même ?
« Le mal est en nous, les solutions aussi. Il faut arrêter de se lamenter sur la mondialisation, chercher des boucs émissaires, et [plutôt] se demander : Qu’est-ce que je peux faire là où je me trouve pour améliorer la situation ? » dixit l’économisteMichel GodetdansLe Courrier Cauchoisdu 23 janvier 2015, interviewé par Y.Q.
Michel Godet est le créateur duCercle des entrepreneurs du futur, entre autre, et je m’appuie sur ses propos, qu’il situe à l’échelle de la Collectivité (et au niveau politique en général), pour les adresser à nous-mêmes, individus que nous sommes, et tous entrepreneurs de nos propres vies, que nous sommes aussi.
Là où il existe une volonté, il existe un chemin. Winston Churchill
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Impulsons l’innovation sociale (par exemple)
« L’innovation socialefait référence à toutes stratégies, concepts, idées et organisations qui répondent à des besoins sociaux de toute nature liés aux conditions de travail, d’apprentissage, de la santé, du développement de communautés et dans une certaine mesure qui viennent fortifier la société civile. » (Wikipédia)
L’innovation sociale commence toujours par une démarche individuelle. C’est seulement ensuite que l’innovation sociale se propage aux collectifs (entreprises, organisations, territoires). « Le physique avant le moral » comme l’expriment les fondatrices de l’entrepriseMille et Une. « Les personnes physiques (individus) puis les personnes morales (organisations) »
« ‘L’individu (vous, nous) fait évoluer son comportement :
– il prend conscience qu’il peut changer son monde et le monde,
– il prend confiance en sa capacité à développer son potentiel,
– il prend du courage sur son pouvoir à résoudre lui-même ses problèmes.
Ce changement entraîne 3 impacts directs :
– une nouvelle manière optimiste de voir le monde,
– une nouvelle identification de ses forces et de ses ressources,
– une autonomie renouvelée dans le développement de leur propre vie. »
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Vous avez reconnu, à la lecture de ce passage, l’attitude proactive par excellence.
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Vivre sans conscience, c’est vivre comme si l’on était mort. Vous ne pouvez pas qualifier ce genre d’existence de « vie ». Thich Nhat Hanh
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Pensons et agissons différemment dès aujourd’hui
« Si chacun d’entre nous bouge là où il se trouve, c’est l’ensemble de la société française qui va se remettre en marche ! » lu dans l’éditorial du site sur laProspective.
Le leitmotiv de cesite est « penser et agir autrement« . Ce qui va exactement dans le sens de l’état d’esprit proactif que je prône tout au long des articles de ce blog !
Je suis contente de constater que d’autres sources développent cette attitude proactive, notamment à l’échelle de la communauté – des groupes variant dans leurs buts et leurs moyens – sachant que ces collectifs ne peuvent évoluer qu’à partir de Qui nous sommes personnellement et individuellement.
Et je me fais fort de relayer à mon tour cet état d’esprit proactif au niveau individuel, car « nous devons être le chemin » (dixit Gandhi) si nous voulons voir changer le monde.
Le monde n’est pas tel qu’il est mais tel que nous sommes. Anaïs Nin
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Oui c’est possible, voyez plutôt…
Alors que je travaille à la rédaction de cet article, je découvre, de lien en lien sur la toile, laClasse inversée,ainsi que l’enseignement par vidéo deSalman Khan, le visionnaire de l’éducation. Il s’agit ici de remettre l’élève, l’enfant, au cœur de son apprentissage, à son rythme, en cohérence avec ses capacités du moment, dans le respect de Qui il est.
– « A partir du 24 février 2015 et durant 7 semaines, vous pourrez enfin trouver les ressources pour passer de l’idée à l’action en suivant le MOOC « Devenir entrepreneur du changement » sur Coursera. »
– « Basé sur l’expertise d’HEC en matière d’entrepreneuriat et d’innovation sociale ainsi que sur l’expérience collective vécue par les participants du tour de France « Ticket for Change », ce cours en ligne gratuit et ouvert à tous, propose aux apprenants de révéler leurs talents pour une action au service de la société. » [je souligne en gras]
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Bref, des personnes inspirés prennent des initiatives innovantes aptes à changer effectivement quelque chose dans le monde. Ce sont autant d’invitations à explorer des pistes de changement à notre niveau personnel.