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Tiens, une belle pensée matinale…
Tôt ce matin, j’émerge à peine du sommeil qu’une intuition s’infiltre en moi ; en fait, une compréhension plus profonde de ce que signifie « Qui je suis » pénètre (davantage) mon esprit.
Je suis à peine réveillée, pour penser et réfléchir à la journée qui m’attend, que ces idées s’imposent à moi. Elles semblent penser à travers moi à mon insu et arriver jusqu’à mon intellect pas tout à fait alerte encore.
Je pourrais dire que le cerveau a réorganisé pendant la nuit les informations de la veille (et des avant-veilles) et qu’elles se sont structurées en un tout cohérent, qui leur donne une certaine clarté compréhensible pour l’esprit. C’est une explication neuroscientifique plausible.
En fait, peu importe la provenance de ce début de prise de conscience, l’essentiel est qu’elle me met dans de bonnes dispositions pour commencer la journée. En effet, elle prend la place d’autres pensées matinales habituellement moins agréables. Pour une fois, je n’ouvre pas l’œil avec, d’avance, le poids des « obligations et des responsabilités » qui me pèse et me plombe le moral dès le réveil. Ce matin, lorsque je me réveille complètement, je me sens l’esprit allégé, comme désencombré. J’ai failli écrire « purifié ».
…qui se fait désirer
Légère, je décide de rester allongée sous la couette. Ne surtout pas mettre le corps en mouvement, ce serait prendre le risque de faire fuir cet éveil de conscience. Ne pas l’effaroucher. Lui laisser le temps et l’espace de venir à moi. Je vais me mettre à sa disposition, à son écoute. Je sens cette prise de conscience d’importance et je vais tenter de me brancher sur elle par un lâcher prise total. Pour ce faire, je me détends, je respire profondément. Je me relaxe pour lui laisser une chance de prendre forme en moi avec plus de précision.
Je ne peux pas saisir cette conscientisation par un acte volontaire ou intentionnel. Telle une petite voix ou une intuition, je la sens encore fugace et parcellaire ; telle une sagesse diffuse, qui se laisse tout juste deviner à travers un voile épais tissé d’habitudes parasites et de réflexes égotiques.
Cependant, je vais bien finir par la com-prendre (étymologiquement « la prendre avec » moi). Alors je poursuis ma relaxation en respirant profondément et lentement tout en faisant le vide en moi (m’abstenir des pensées réflexes habituelles, ne surtout pas la polluer des routines de l’ego).
Et je me sens bien. J’ai failli écrire « je » avec un « J » majuscule ; comme on écrit Dieu avec un « D » majuscule. Parce que Je Suis-tout-court. Je Suis.
Des sensations corporelles affleurent ma conscience
Des lectures faites ces derniers soirs avant de m’endormir prennent davantage de signification, en même temps qu’en parallèle mon corps se rappelle les sensations de ce week-end où je suis allée danser.
J’adore danser. Le week-end dernier, c’était à la Guinguette du Rhin (merci à cette amie qui m’y a invitée) où une ambiance bon enfant régnait. Pas de drague, pas d’alcool exagéré, pas de cigarettes intempestives, un chapiteau au grand air dans un parc magnifique, et ensoleillé ce jour-là (je parle du Jardin des Deux rives, une immense aire verdoyante chevauchant Kehl et Strasbourg, à la frontière franco-allemande, reliée par un pont enjambant le Rhin). Un orchestre de bon aloi, des cavaliers charmants qui m’ont invitée à danser avec simplicité et gentillesse. Je ne sais pas spécialement danser – je n’ai jamais pris de cours de danse de salon – et je me suis laissée guider par ces partenaires improvisés. Lorsque je n’étais pas invitée, tandis que quantité de couples tournoyaient sur la piste, je dansais seule sous l’impulsion de la musique, indifférente au regard d’autrui.
Et c’est cette sensation dont mon corps se rappelle maintenant – cette liberté d’être – mon corps en mouvement affranchi du regard d’autrui, comme libéré d’un carcan (surtout mental), que je m’impose depuis des années (d’où mes réveils dans une certaine culpabilité). Lequel carcan tend à s’effilocher avec le temps et le travail de développement personnel destiné à le dissoudre.
Oui, c’est bien de cela dont il s’agit aussi. Tandis que je dansais librement (c’est vrai que j’ai pratiqué la Biodanza et la Danse orientale égyptienne, ça aide), je ne m’inquiétais pas de savoir quelle image je renvoyais de moi en me trémoussant ainsi sur la piste au milieu des couples. Je me sentais dans une posture neutre par rapport au regard d’autrui, avec une sensation de comblement qui me fait dire que c’est « la musique qui dansait mon corps ».
Et lorsque des personnes sont venues me dire que « je dansais bien », ou que « j’avais une belle énergie », ou que « j’avais l’air libre et insouciant », je n’ai pas saisi toute l’ampleur de ce que cela signifiait pour eux, puisque pour moi c’était naturel.
Et ce matin, une évidence s’impose : je deviens de plus en plus Qui je suis ! (waouh !)
Des lectures inspirantes achoppent sur ma conscience
Par ailleurs, tous les soirs, je lis des pages inspirantes avant de m’endormir (histoire que le cerveau « travaille » sur de « l’utile » pendant la nuit). Et depuis plusieurs soirs, je « bute » sur un chapitre qui me parle beaucoup. Je n’arrive pas à enchaîner sur le chapitre suivant. Chaque soir depuis plusieurs jours, je tourne la page pour aborder le chapitre 16 et je me sens irrémédiablement attirée de nouveau vers la relecture du chapitre 15. Alors je le relis, non par obligation mais par une attirance qui ne s’use pas. Comme une parole qui me happe, du genre « hé toi, viens voir par là. Oui, toi ! » Pourtant, j’ai déjà eu ce livre en main – ce tome 3 – après avoir lu au moins dix fois le tome 1 et plusieurs fois le tome 2. En fait, je crois que je n’avais jamais achevé ce tome 3… Comme quoi, « quand l’élève est prêt, le maître arrive ».
Donc en me réveillant ce matin, à peine une paupière ouverte, j’ai les mots – les idées – de ce chapitre 15 qui me reviennent (aussi) en mémoire et m’inspirent une rédaction mentale pour ce blog. Je me dis « il faut absolument que je leur en parle, il faut absolument que je le leur dise ». Oui mais quoi ? Quoi vous transmettre précisément ? Mes idées, bien que m’apparaissant essentielles, sont encore floues. Et pour les affiner et vous délivrer la « substantifique moelle », il va sans doute falloir encore un temps de maturation psychique, spirituelle. Oui mais combien de temps ?
Alors je vous passe le relais…
…car, tout en restant au fond de mon lit, concentrée sur la formulation que je veux vous délivrer, avec toute la puissance que m’inspire ce fameux chapitre 15 et les prises de conscience qui se font difficiles dans ma propre vie, je n’y arrive pas.
Je n’arrive pas à formuler proprement et précisément cette pensée d’une évidence et d’une luminosité qui me confondent intuitivement. Les mots se bousculent et s’enchevêtrent. Alors je décide de vous retranscrire le chapitre 15 en l’état.
… Attention, ouvrez grand votre cœur !
(les propose en italique le sont effectivement dans le texte d’origine)
« En somme, mes très chers enfants, je veux vous dire que cette question de qui vous êtes, et de qui vous choisissez d’être, a une grande importance. Non seulement parce qu’elle donne un ton à votre expérience, mais parce qu’elle crée la nature de la mienne.
Toute votre vie, on vous a répété que Dieu vous avait créés. Je viens maintenant vous dire ceci : c’est vous qui créez Dieu.
C’est là une restructuration colossale de votre compréhension des choses, Je le sais. Mais elle vous sera nécessaire afin d’accomplir le travail véritable pour lequel vous êtes venus.
Vous et moi, nous nous trouvons face à un travail sacré. Nous avançons sur un sol sacré.
C’est la Voie.
A chaque instant, Dieu s’exprime en vous, en tant que vous et par votre intermédiaire. Vous aurez toujours le choix quant à la façon dont Dieu sera créé à partir de maintenant, et Elle [« Dieu » peut être Il ou Elle] ne vous enlèvera jamais ce choix et ne vous punira jamais d’avoir fait le « mauvais » choix. Mais vous ne manquez pas de conseils en ces matières et n’en manquerez jamais. Un système de guidage intégré en vous vous indique comment revenir chez vous. C’est la voix qui vous parle toujours de votre choix le plus élevé, qui place devant vous votre vision la plus grandiose. Vous n’avez qu’à entendre cette voix et ne pas abandonner la vision.
Tout au long de votre histoire, Je vous ai envoyé mes maîtres. Chaque jour, mes messagers vous ont annoncé de grandes joies.
Les Saintes Écritures ont été rédigées, et des vies saintes ont été vécues, pour vous permettre de connaître cette vérité éternelle : vous et moi ne faisons qu’Un.
De temps à autre, Je vous envoie des écritures – vous avez l’une d’elles entre les mains. De temps à autre, Je vous envoie des messagers qui cherchent à vous apporter la parole de Dieu.
Écouterez-vous ces mots ? Entendrez-vous ces messagers ? Deviendrez-vous l’un d’eux ?
Voilà la grande question. C’est l’invitation grandiose. C’est la décision glorieuse. Le monde attend votre déclaration. Vous allez déclarer votre façon de vivre votre vie.
La race humaine n’aura aucune chance de se relever de ses pensées les plus inférieures tant que vous ne vous soulèverez pas jusqu’à vos idées les plus élevées.
Ces idées, telles qu’elles s’expriment à travers vous, en tant que vous, créent le gabarit, établissent le décor, servent de modèle pour vous permettre d’atteindre le palier suivant de l’expérience humaine.
Vous êtes la vie et la voie. Le monde vous suivra. Vous n’avez aucun choix concernant cette question. C’est la seule question par rapport à laquelle vous n’avez aucune liberté de choix. C’est tout simplement ainsi. Votre monde suivra l’idée que vous vous faites de vous-mêmes. Il en a toujours été ainsi, il en sera toujours ainsi. D’abord vient la pensée que vous avez de vous-mêmes, puis s’ensuit le monde extérieur de la manifestation physique.
Ce que vous pensez, vous le créez. Ce que vous créez, vous le devenez. Ce que vous devenez, vous l’exprimez. Ce que vous exprimez, vous en faites l’expérience. Ce dont vous faites l’expérience, vous l’êtes. Ce que vous êtes, vous le pensez.
Le cercle est complet.
L’unique travail dans lequel vous êtes engagé vient tout juste de commencer, car maintenant, enfin, vous comprenez ce que vous faites.
C’est vous qui vous êtes amenés à savoir cela, c’est vous tous qui vous êtes amenés à vous en préoccuper. Et vous vous préoccupez vraiment, maintenant, plus que jamais, de qui vous êtes vraiment. Car maintenant, enfin, vous voyez l’ensemble du tableau.
Qui vous êtes, Je le Suis.
Vous êtes en train de définir Dieu.
Je vous ai envoyé – vous, une part bénie de moi – dans la forme physique, afin de me connaître de façon expérientielle tout comme Je sais ce que Je suis de façon conceptuelle. La vie est pour Dieu un outil qui lui sert à transformer le concept en expérience. Elle vous servira à faire de même. Car vous êtes Dieu, en train de faire cela.
Je choisis de me recréer à nouveau à chaque instant. Je choisis de faire l’expérience de la version la plus grandiose de la vision la plus grandiose que J’aie jamais eue de qui je suis. Je vous ai tous créés afin que vous puissiez me recréer. Voilà notre travail sacré. Voilà notre plus grande joie. Voilà notre raison d’être. »
In Conversations avec Dieu – tome 3, Neale Donald Walsch, J’ai lu, 1998, chapitre 15, pages 301-303.
Pour précision, Dieu est très open, il est a-religion et peut se faire appeler la Vie, le Grand Tout, l’Univers, la Conscience Universelle, la Force d’Amour ou tout autre appellation qui vous parle selon vos croyances (religieuses ou non) (cf. Tome 1 pour cette définition).
Bis repetita (pour le mémoriser, pourquoi pas)
Ce que vous pensez, vous le créez.
Ce que vous créez, vous le devenez.
Ce que vous devenez, vous l’exprimez.
Ce que vous exprimez, vous en faites l’expérience.
Ce dont vous faites l’expérience, vous l’êtes.
Ce que vous êtes, vous le pensez.Neale Donald Walsch – Conversations avec Dieu – 3
Donc Être ou ne pas être, telle est (bel et bien) la question
LA question qu’avait déjà pressentie William Shakespeare en 1601 en la formulant dans la bouche de son héros Hamlet.
LA question qui est en train de couler de source dans mon esprit ce matin avec une vigueur renouvelée.
Oui, c’est bien ça la question !
– Il ne s’agit plus de savoir ce qui doit être fait aujourd’hui.
– Il ne s’agit plus (d’abord) d’avancer dans le sens de ses objectifs (et lorsqu’on ne « produit » rien, ressentir souvent cette culpabilité sourde en fin de journée).
– Il s’agit – surtout – de réaliser, concrétiser, incarner Qui nous sommes vraiment et indépendamment du regard d’autrui.
– Il s’agit de devenir « soi en mieux » malgré cet œil qui juge, jauge et « recadre » au point de laisser ce regard-qui-tue nous culpabiliser et nous étouffer.
– Il s’agit d’honorer l’Être en soi – notre Soi – et de nous ressentir dans la puissance de l’instant présent (cf. Le Pouvoir du moment présent, Eckhart Tollé).
– Il s’agit encore et toujours d’être fidèle à soi-même, en harmonie avec sa nature profonde et sa vérité.
– Il s’agit d’oser nous exposer au monde, lui offrir nos talents et laisser rayonner l’être que nous sommes lorsque nous sommes au « meilleur de nous-même ». Et nous le sommes déjà alors pourquoi nous retenir ?
Questions corollaires à la question princeps (cadeaux pour vous)
– Qui décidez-vous d’être aujourd’hui ?
– Dans quelles actions, quels actes allez-vous incarner cette fidélité à vous-même (laquelle fidélité est reconnaissable par le bien-être que vous allez ressentir) ?
– Est-ce que Ce que vous faites vous fait du bien ?
– Est-ce que Ce que vous pensez vous fait du bien ?
– Êtes-vous fier de vous, de la personne que vous devenez ?
– Osez-vous être fier de Qui vous êtes et de ce que vous faites malgré le regard désapprobateur (parfois) d’autrui ?
– Avez-vous le courage d’être vous-même ?
Questions subsidiaires (cadeaux Bonus)
– Savez-vous vous libérer du regard d’autrui ?
– Savez-vous faire fi de ce qu’autrui pense de vous et de vos faits et gestes ?
– Savez-vous vous en affranchir ? Vous en libérer ?
Mais encore (pour ceux qui hésitent à s’emparer des cadeaux précédents)
– Savez-vous vous abstenir de juger autrui ?
– Et surtout, pouvez-vous vous abstenir de vous assommer de jugements et de critiques (négatives la plupart du temps) sur vos propres actes ? (prenez soin de vous en premier… « On n’est jamais mieux servi que par soi-même)
Quant à moi, je sens et je sais que j’ai bien fait de vous écrire tout ce qui précède (je ressens une jubilation intérieure, c’est bon signe).
Je me sens comme libérée grâce à cette action juste (même si je ne suis comprise que d’une minorité) car, après tout, le but de ma raison d’être est peut-être simplement que vous lisiez ces paroles dont je ne suis que la messagère ?
Pour l’heure ne subsiste plus d’entrave en moi, plus de poids.
Jusqu’à la prochaine fois.
Car la fidélité à soi-même, c’est tous les jours qu’elle se travaille et se co-crée 🙂
Maintenant je vais sans doute pouvoir passer au chapitre 16 de mon livre…
Je vous souhaite le meilleur 🙂
Site / blog : www.etreproactif.com
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MERCI pour ce beau texte. Il m »a beaucoup apporté et confirmé des pensées très profondes, manifestement « reçues » et quasiment impartageables. Mais vous y ètes parvenues. Dons MERCI, et BRAVO, tout en m’excusant des inévitables écho vers l’Ego. Qui sont LE DANGER permanent.
Je suis un fidèle adorateur de l’Eucharistie, quasi quotidiennement, et depuis plus de 30 années. La prière d’adoration, en méditation contemplative est manifestement une des routes où la véritable Rencontre se formalise.
Mais je suis aussi physicien et aucunement philosophe ou théologien.
EINSTEIN nous a confirmé, en son langage, que « … prenez et mangez… ceci est Mon Corps livré pour vous… livré par vous … » signe en nous une divinité naissante par la cohabitation croissante de Notre Grand Frère JESUS. Et à chaque instant de nos quotidiens, sans pour autant impliquer de nous faire moine ou moniale.
Bonjour Marco,
Vous avez saisi un moment de renaissance me concernant, à la lecture de ce texte Mais c’est tous les jours que je meurs et renais à moi-même… du moins, c’est l’impression que j’ai…
Parfois c’est exaltant, parfois c’est épuisant, rien n’est jamais acquis, même les connaissances qui semblent intégrées un jour sont mouvantes le lendemain et remises en question, comme une spirale (ascendante c’est mieux) qui n’en finit pas de se dérouler à l’infini (« suivre sa pente naturelle… pourvu qu’elle soit ascendante » comme a dit je-ne-sais-plus-qui).
Seule l’impermanence est permanente, j’en ai conscience tous les jours… alors lâcher prise, accepter ce qui est et continuer de témoigner (par l’écrit notamment) ce que nous vivons tous à notre échelle subjective.
Excellente journée à vous, et très belle re-naissance pour ce jour – un jour à la fois pour en apprécier tous ses aspects 😉
Nathalie Decottégnie
Bonjour Nathalie j’appelle cela une renaissance vous arrivez à maturation quelle belle eexpérience et que de bonheur à venir c est absolument génial, à partir de maintenant restez vous même et sourtout ne lachez rien, vous allez entrer dans une autre dimension de conscience et de spiritualité!
Bonne soirée